Le domaine de l’emploi est scindé en deux différentes parties, à savoir le secteur public qui emploie des fonctionnaires d’État, et le secteur privé qui emploie des salariés. Certes, le Code du travail prend en compte les travailleurs de tout ordre, mais il y a des nuances dans les réalités professionnelles des deux secteurs. Ces nuances sont par moment difficiles à comprendre.
Le secteur privé : qu’est-ce que c’est ?
Le secteur privé inclut tous les métiers et les secteurs d’activité qui ne sont point sous le contrôle de l’État, ou plutôt les métiers ou secteurs dans lesquels l’État n’est point pourvoyeur d’emplois, et ne joue qu’un rôle régulateur vis-à-vis de la loi, tel que veiller à l’application du Code du travail.
Plusieurs types d’entreprises font partie du secteur privé. Il s’agit par exemple de :
- les banques à capitaux privés ;
- les entreprises privées ;
- et toutes les entreprises et activités à caractère social.
De façon générale, on fait l’erreur d’omettre les associations, les mutuelles et les coopératives qui sont pourtant du secteur privé au même titre que les ONG (Organisation Non Gouvernementale). Il faut aussi y ajouter les activités libérales telles que :
- l’avocature ;
- l’architecture ;
- l’expertise comptable ;
- et tous les autres libres entrepreneurs qui exercent leurs métiers de façon autonome.
Cependant, tous ces professionnels autonomes ont l’opportunité de pratiquer leurs activités en gardant des relations avec le secteur public.
Secteurs privé et public : les délimitations à garder en tête ?
Le secteur public compte toutes les activités administratives de l’État sur le plan national, et celles des collectivités territoriales sur le plan local ; ce qui n’est pas le cas du secteur privé. De ce fait, les travailleurs du secteur public peuvent devenir secrétaires de mairie, de communauté, de commune, ou soit enseignants, personnels médicaux, policiers ou militaires.
Par moment, la démarcation entre le secteur public et le secteur privé est complexe, parce que des entreprises privées obtiennent parfois des marchés publics. On peut le voir au niveau des entreprises engagées dans le ramassage des ordures, ou le recyclage des eaux usées. De plus, lorsque l’État ou les collectivités locales concentrent entre leurs mains au moins 51 % du capital d’une entreprise, alors cette dernière appartient directement au secteur public. Notons que plusieurs associations finissent par intégrer le secteur public, car elles fonctionnent en grande partie grâce aux aides de l’État.
Actuellement, la France ne compte pas autant d’entreprises publiques qu’auparavant. Néanmoins, le peu d’entreprises publiques qui opèrent fait encore un travail remarquable. En guise d’exemple, il y a les entreprises d’État telles que la SNCF (Société nationale des chemins de fer) dans le transport ferroviaire, l’EDF (Électricité de France) dans le domaine de l’électricité, le GDF (Gaz de France) dans le domaine du gaz, puis la SNPE (Société nationale des poudres et explosifs). Ici, l’exemple de la SNPE est captivant, parce qu’elle fait partie du groupe Nexter qui appartient à son tour à l’État de France qui détient 100 % de ses parts.
Les différences notables entre les secteurs privé et public ?
En réalité, la principale différence entre le secteur public et le secteur privé est au niveau du statut du travailleur, et des règles auxquelles celui-ci est soumis. Les fonctionnaires d’État sont vus comme des gens qui disposent d’un emploi sécurisé. Ceux-ci sont préalablement pris suite à un concours. On ne peut donc les renvoyer. Ils sont mutés vers d’autres services lorsque celui où ils exerçaient d’habitude est supprimé. Cet état de choses traduit bien le fait que les fonctionnaires d’État sont mis à la disposition de tous les services du pays en général, et non d’un seul service bien défini.
Au niveau du secteur privé, les personnes sont prises en fonction de leur curriculum vitae, et suite à un entretien d’embauche. Ensuite, elles travaillent en fonction de l’orientation professionnelle de l’entreprise qui les a recrutées. Ainsi, la chute ou la cessation d’activités de celle-ci les conduit directement au chômage.
Comme nuance notoire entre le secteur public et le secteur privé, il y a aussi le fait qu’au niveau du secteur public, tous les fonctionnaires d’État sont soumis à un même règlement, tandis que dans le secteur privé, on remarque une prédominance des conventions collectives qui permettent par moment à l’employé de jouir des prérogatives plus bénéfiques que prévoit le Code du travail.